Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/270

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les anges et la sainte Mère de Dieu qui descendaient pour recevoir leurs âmes au sortir du bûcher, et ils chantaient alleluia, moitié par crainte, moitié par espérance. Pendant cette scène de désolation, les inquisiteurs restaient fermes et impassibles : c’était une chose admirable à voir : leurs pieds ne bougeaient pas ; leurs regards ne donnaient aucun signe d’effroi. Ils paraissaient n’avoir d’autre principe ou motif d’existence que leur inflexible devoir.

Ce fut dans ce moment que, debout au milieu du groupe des prisonniers, mes yeux furent frappés d’un spectacle extraordinaire. C’est peut-être dans le moment du désespoir que l’imagination a le plus de pouvoir. Il est certain que