Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/272

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sommet de la flèche du clocher, et qui contemplait cette scène dans une tranquillité parfaite. Il était impossible de se tromper à la vue de cette figure : c’était celle de l’inconnu qui était venu me voir dans les cellules de l’Inquisition. L’espoir de me justifier me fit oublier tout le reste. J’appelai à haute voix les gardes, et, montrant du doigt cette figure, je les priai d’y jeter les yeux ; mais personne n’eut le temps d’y porter les regards. Dans ce moment même, la voûte de la cour vis-à-vis de nous s’écroula à nos pieds, avec un fracas épouvantable, et au milieu d’un océan de flammes : un seul cri sortit de toutes les bouches. Prisonniers, gardes, inquisiteurs, frémirent tous, et ne for-