Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/53

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vations auxquelles je ne suis pas accoutumé, et cependant je suis soutenu par une sorte d’énergie sauvage et pleine de gaîté, qui fait le fond de mon caractère. Ma position me fait frémir la nuit, quand je rentre chez moi, et quand je place pour la première fois de ma propre main, la lampe sur le misérable foyer ; mais le matin je ris quand je me revêts de bizarres haillons, quand je décolore mon visage, et quand j’accentue mon langage au point que les habitans de la maison, qui me rencontrent sur l’escalier, ne reconnaissent pas leur commensal de la veille. Je change tous les jours de demeure et de costume. Ne craignez rien pour moi, mais venez tous les soirs à la