Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/59

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duquel j’ai entendu raconter les bruits les plus épouvantables. Il a, dit-on, coupé le cou à son père pendant qu’il soupait, afin de se procurer une légère somme d’argent pour payer une dette contractée au jeu. C’est un Portugais. Après avoir fui la justice humaine dans sa patrie, il a voulu échapper aussi à celle de Dieu. En conséquence il a feint le repentir le plus complet et il est entré dans votre couvent où il est présentement frère-lai. Mais je sais de bonne part que son repentir n’est qu’un manteau dont il couvre le cœur le plus pervers. Il a espéré qu’il empêcherait par là que le gouvernement espagnol ne le livrât aux tribunaux de son pays. C’est sur les crimes de ce misérable que je