Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/64

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sonneraient d’elles-mêmes pour donner l’alarme sur sa désertion. Les pouvoirs civils, militaires et ecclésiastiques seraient tous sur le qui vive. Chassé, poursuivi, au désespoir, j’errerais de ville en ville sans trouver nulle part de retraite. Il me faudrait braver le courroux de l’Église, la vengeance des lois, la haine de la société, les soupçons du peuple au milieu duquel je serais obligé de me glisser, en évitant et en maudissant sa pénétration. Songez à tout cela et à la croix enflammée de l’Inquisition brillant dans le lointain pour couronner le reste. Ô Juan ! que ne pouvez-vous savoir les terreurs dans lesquelles j’ai vécu, dans lesquelles j’aimerais mieux mourir que de les éprou-