Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/102

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grève la lanterne de papier ou la corbeille de fleurs ; tantôt une main plus hardie la suspendait en offrande aux rochers du rivage. Les simples insulaires se plaisaient dans leur humilité volontaire ; mais on remarquait qu’ils revenaient de l’île avec des idées bien douces de l’objet de leur adoration. Les femmes s’efforçaient de répéter les sons divins qui avaient frappé leurs oreilles ; les hommes rentraient chez eux, désolés de n’avoir pu entrevoir la forme céleste qui, au rapport des pêcheurs, errait dans ce lieu inhabité.

Peu à peu l’île perdit la mauvaise réputation dont elle avait joui depuis si long-temps, et une aventure arriva à la fin, qui ne laissa plus de doute sur sa