Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/103

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sainteté et sur celle d’un seul habitant qu’elle renfermât.

Un jeune Indien avait offert, à plusieurs reprises, mais en vain, à sa bien-aimée, le bouquet mystique, dont l’arrangement des fleurs exprimait son amour. Inquiet de savoir sa destinée, il se rendit à l’île enchantée, afin de l’apprendre de la mystérieuse divinité qui y avait fixé sa demeure. Pendant qu’il dirigeait son canot vers la côte, il composa une chanson impromptu, dans laquelle il disait que sa maîtresse le repoussait comme s’il avait été un Paria, quoiqu’il l’eût aimée, fût-il même descendu de l’illustre caste des Brames. Il ajoutait que sa peau était plus brillante que le marbre poli des degrés par