Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/105

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mettre à l’abri des serpens, de planter à l’entour et des palmiers et des tamarins, et de chasser pendant son sommeil les moustiques avec un éventail formé des feuilles du premier bouquet qu’elle daignerait accepter en témoignage de sa passion.

Le hasard voulut que la même nuit la jeune personne, de qui la réserve n’avait pas eu l’indifférence pour cause, se rendît aussi à cette île, dans un canot, et avec deux de ses compagnes, afin de découvrir si les vœux de son amant étaient sincères. Ils arrivèrent au même instant, et malgré l’obscurité que les premières teintes du matin n’avaient pas encore dissipée, ils prirent courage, et ils descendirent, chacun de leur