Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/106

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côté, sur le rivage, tenant dans leurs mains des corbeilles de fleurs. Ils s’avancèrent vers la ruine de la pagode, où l’on s’imaginait que la nouvelle déesse avait fixé son séjour.

Ils eurent quelque peine à se faire jour à travers les taillis de fleurs qui couvraient spontanément la terre inculte, et non sans crainte de voir un tigre s’élancer sur eux à chaque pas. Ils se rassurèrent cependant quand ils se furent rappelés que ces animaux se cachent d’ordinaire dans les grands marais de roseaux, et n’ont pas pour retraite les lieux parfumés de fleurs. Les crocodiles n’étaient pas non plus à craindre dans les ruisseaux étroits qu’ils pouvaient traverser sans mouiller de