Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/113

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bras, mais soudain elle s’en arracha, le repoussa de toutes ses forces et se retira tremblante d’effroi. Elle ne pouvait parler, et se bornait à montrer du doigt une figure qui venait d’apparaître au milieu de cette masse tumultueuse et indéfinie de rochers et de ruines. L’amant, sans être alarmé du cri de sa maîtresse, s’avançait pour la reprendre dans ses bras, quand son regard se fixa sur l’objet qui avait frappé le sien, et il se laissa tomber le visage contre terre, dans une adoration muette.

La figure qu’ils avaient aperçue était celle d’une femme, comme ils n’en avaient jamais vue. Sa peau était d’une blancheur éblouissante, surtout comparée à la teinte cuivrée des Indiens du