Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/114

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Bengale. Ses vêtemens n’étaient que des fleurs tressées avec des plumes de paon, et dont les riches couleurs formaient une draperie très-digne en effet de couvrir une déesse insulaire. Ses longs cheveux châtains, nuance qui leur était inconnue, tombaient jusqu’à ses pieds, et se mêlaient fantastiquement aux fleurs et aux plumes qui formaient son habillement. Sur sa tête elle portait une couronne de ces coquillages brillans que l’on ne trouve que dans les mers des Indes, et dont le pourpre et le vert luttent d’éclat avec l’améthyste et l’émeraude. Sur son épaule blanche et nue était perché un loxia, et autour de son cou elle portait un collier formé des œufs de cet oiseau, si blancs et si diaphanes, que la pre-