Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/127

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— « C’est impossible : car je suis seule ici, et tous les mondes doivent ressembler à celui-ci. »

« Ce que je vous dis est cependant vrai, » reprit l’étranger.

Immalie s’arrêta un moment, comme si elle eût fait pour la première fois un effort pour réfléchir. Cet effort était pénible dans un être dont l’existence n’avait été composée jusqu’alors que d’heureuses inspirations et d’un instinct irréfléchi ; puis tout à coup elle s’écria :

« Je vous entends mieux que mes oiseaux. Ce que nous faisons s’appelle, je crois, parler. Dans le pays d’où vous venez, les oiseaux et les roses parlent-ils aussi ? »

Au lieu de répondre à sa question,