Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/138

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« j’ai aussi remarqué que ces fleurs gardent leurs délicieux parfums, même après qu’elles se sont flétries pour toujours. Ne serait-il pas possible aussi que ce qui pense vive après que notre corps s’est flétri ? Cette pensée est bien douce ! » Pour la passion, elle n’en avait aucune idée, et ne pouvait proposer de remède à un mal qui lui était si complétement étranger. Elle avait vu des fleurs se faner quand leur saison était passée, mais elle ne pouvait concevoir pourquoi une fleur se détruirait elle-même.

« Mais n’avez-vous jamais remarqué un ver dans une fleur ? » dit l’étranger avec tout l’artifice de la séduction.

« Oui, » répondit Immalie ; « mais