Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/178

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vât dans la société d’Immalie une espèce de repos triste et vague, qui lui faisait oublier la destinée qui le poursuivait d’une manière inévitable. Nous ne savons et nous ne saurons jamais quels furent les sentimens que lui inspira sa beauté innocente et sans soutien ; mais il est du moins certain qu’il cessa de la regarder comme sa victime, et que, pendant les momens qu’il passait auprès d’elle, écoutant ses questions et y faisant des réponses, il semblait jouir des seuls intervalles de bonheur qui furent accordés à son existence sombre et douloureuse. En s’éloignant d’elle, il rentrait dans le monde pour tenter les malheureux.

Loin d’elle, son but était tel qu’on