Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/220

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l’art, que de la confiance de la nature : « c’est vous ! Vous m’avez appris à penser, à aimer, à pleurer. »

— « C’est donc pour cela que vous m’aimez ! Songez pour un moment, Immalie, à l’indignité de l’objet auquel vous prodiguez les trésors de votre sensibilité. Il n’a rien d’attrayant dans son extérieur. Ses habitudes sont même repoussantes. Il est séparé de la vie et de l’humanité par un abîme impossible à franchir. C’est un enfant déshérité par la nature, qui erre au loin pour tenter ou pour maudire ses frères plus heureux que lui ; un être qui… Mais qu’est-ce qui m’empêche de vous tout dévoiler ? »

Dans ce moment un éclair d’une vi-