Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/226

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le ciel est obscurci, les animaux se cachent, les buissons mêmes frémissent, comme s’ils partageaient la terreur générale. »

« C’est le moment d’implorer une protection puissante, » dit Immalie en s’attachant à lui avec timidité.

« Levez les yeux, » reprit l’étranger, tandis que les siens, fixes et sans émotion, semblaient répondre par un éclair à chaque trait que lançait la foudre ; « levez les yeux, et, si vous n’avez pas la force de résister aux mouvemens de votre cœur, permettez-moi du moins de vous en indiquer un objet plus convenable. Aimez, » ajouta-t-il en étendant les bras vers les cieux livides et troublés, « aimez l’orage dans toute sa