Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/231

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Immalie, pâle, effrayée, mais ferme, s’éloigna de lui.

Dans cet instant, l’orage, qui avait obscurci les cieux et ravagé la terre, se dissipe, avec la rapidité ordinaire dans ces climats où ces terribles phénomènes ne durent que peu de momens, et sont bientôt remplacés par le ciel le plus pur et le plus brillant. À mesure que l’étranger parlait, les nuages s’entr’ouvraient, et la lune apparut bientôt avec un état inconnu au ciel de l’Europe. La jeune Indienne trouva, dans cette circonstance, un présage aussi favorable à son imagination qu’à son cœur. Elle s’arracha d’auprès de l’étranger, et s’élançant dans la lumière de la nature, dont l’éclat pouvait se comparer à la promesse