Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/26

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pour recueillir des nouvelles ; et il revint un soir dans un ravissement tel que je découvris sans peine qu’il s’était tranquillisé sur lui-même ou sur moi. Il m’annonça que le bruit courait dans tout Madrid que j’avais péri dans l’incendie. Il ajouta que ce bruit avait acquis une nouvelle force par la circonstance que les corps de ceux qui avaient été écrasés par la chute de la voûte, avaient été tellement défigurés par le feu et les meurtrissures, qu’il avait été impossible de distinguer leurs traits. On avait néanmoins rassemblé leurs restes, au nombre desquels on supposait que les miens devaient se trouver. On avait célébré une seule messe pour eux tous, et leurs cendres, renfermées dans