Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/33

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Ces paroles, d’abord prononcées par un petit nombre de voix, circulèrent peu à peu parmi les spectateurs. Des regards féroces furent lancés ; on menaça du poing, on fit même mine de se baisser pour ramasser des pierres. Cependant la procession avançait et tout le monde s’agenouillait à mesure que les prêtres élevaient les crucifix. Mais les murmures augmentaient, et les mots de parricide, de profanation, de victime, retentissaient de toutes parts et sortaient même de la bouche de ceux qui se mettaient à genoux. Les ecclésiastiques conservèrent pendant quelque temps leur sang-froid ; mais bientôt le bruit prit si fort le dessus que les premiers prêtres s’arrêtèrent, et ce fut là le signal de la