Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/34

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scène terrible qui suivit. Un officier qui faisait partie de l’escorte s’approcha dans ce moment du grand inquisiteur, et le prévint du danger dont on était menacé ; il fut renvoyé avec cette courte réponse : « Allez toujours ; les serviteurs du Christ n’ont rien à craindre. »

La procession voulut pour lors continuer sa route ; mais sa marche était obstruée par la multitude qui paraissait décidée à accomplir un acte sanguinaire. On jeta quelques pierres ; et les prêtres levant le crucifix firent mettre le peuple à genoux et arrêtèrent ses coups. Les militaires s’adressèrent de nouveau au grand inquisiteur et le supplièrent de leur accorder la permission de disperser la foule. Ils reçurent toujours