Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/35

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la même réponse laconique : « La croix suffit pour protéger ses serviteurs ; quelles que soient vos craintes, je n’en éprouve point. »

Un jeune officier, impatienté à la vue de cette apathie, s’élança sur son cheval qu’il avait quitté par respect, et au même instant une pierre l’atteignit à la tempe. Il tourna ses yeux ensanglantés vers l’inquisiteur, et… mourut. La multitude poussa de grands cris, et approcha plus près ; ses intentions n’étaient que trop manifestes. Elle pressait surtout du côté où était la victime qu’elle s’était désignée. Les militaires renouvelèrent leurs instances, sinon pour disperser la populace, du moins pour protéger la retraite de l’objet qui gênait sa