Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/37

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Dans cette vaste masse dont les moindres parties paraissaient être en mouvement, il n’y avait qu’une seule impulsion forte et énergique : celle qui poussait une portion de la foule directement vers l’endroit où la victime, bien qu’enveloppée et défendue par tout ce que la puissance spirituelle et temporelle a de plus respectable, la croix et l’épée, se tenait tremblante jusqu’au fond de l’âme. Le grand inquisiteur vit trop tard la faute qu’il avait faite ; il appela les militaires et leur dit de disperser à tout prix la foule. Ils s’efforcèrent d’obéir : mais déjà ils étaient eux-mêmes mêlés avec le peuple. Il n’y avait plus aucune apparence d’ordre ; et, d’ailleurs, les soldats avaient paru dès le premier