Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/6

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moi, et je vis un spectacle si singulier que mon inquiétude et mon effroi furent pour un moment suspendus.

La chambre était fort petite, et je m’aperçus que j’avais non-seulement brisé la porte en tombant, mais encore que j’avais déchiré un ample rideau dont les plis auraient encore pu me cacher si je l’avais cru nécessaire. Il n’y avait personne, et j’eus le temps d’étudier à loisir son singulier ameublement.

Au milieu était une table couverte d’un drap, sur laquelle était placé un vase d’une forme bizarre, et un livre que je feuilletai en vain, mais dont je ne pus lire un mot. Je le pris donc sagement pour un livre de magie, et je le refermai avec un sentiment d’horreur. Ce n’était