Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/70

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fois, que Salomon avait été sur le point de me faire connaître une retraite sûre et secrète, et quoique je ne pusse m’empêcher de trembler encore en regardant autour du singulier appartement où nous étions, je sentis néanmoins renaître une espérance que justifiait la connaissance que mon hôte paraissait avoir de ma personne.

« Assieds-toi, » me dit-il, en voyant que j’étais près de succomber à la fois à la fatigue et à l’effroi. « Assieds-toi, mange une bouchée de pain et bois un peu de vin. Réconforte ton corps, car on dirait que tu viens d’échapper aux lacs de l’oiseleur ou aux flèches du chasseur. »

J’obéis sans savoir ce que je faisais.