Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/8

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la longueur de son nez et un certain lustre dans ses yeux, entra dans la chambre, se mit à genoux devant la table, baisa le livre qui y était posé, et en lut quelques phrases que je jugeai devoir sans doute précéder un horrible sacrifice. Il examina ensuite le fil du couteau, se remit à genoux, prononça quelques mots que je ne pus comprendre, car ils étaient dans la même langue que le livre, puis il appela à haute voix : Manassé-ben-Salomon !

Personne ne répondit. Il soupira et passa sa main sur ses yeux comme un homme qui se demande pardon à lui-même de s’être un moment oublié. Il prononça ensuite le nom d’Antonio. Un jeune homme entra sur-le-champ,