Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/9

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et dit : « Mon père, m’avez-vous appelé ? » En finissant ces mots, il jeta un regard d’étonnement sur les objets singuliers qui remplissaient la chambre.

« Je t’ai appelé, mon fils, » dit le père ; « pourquoi ne m’as-tu pas répondu ? »

— « Mon père, je ne vous avais pas entendu ; c’est-à-dire, je ne croyais pas que ce fût moi que vous appelassiez. Je n’avais entendu qu’un nom dont vous ne vous étiez jamais encore servi, en m’adressant la parole. Aussitôt que vous avez dit Antonio, je vous ai obéi : je suis venu. »

— « Mais l’autre nom est celui sous lequel tu seras désormais connu de moi, à moins cependant que tu n’en