Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/84

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et, si tu veux m’écouter et suivre mes conseils, ton existence même sur la face de la terre leur restera toujours inconnue. »

Je ne pouvais parler ; mais l’expression d’une muette inquiétude, qui se peignait sur ma physionomie, parlait suffisamment pour moi.

« Hier au soir, » me dit Adonias, « tu as fait usage de certaines paroles qui ne me sont pas absolument présentes, mais dont le son a néanmoins causé à mon oreille une sensation extraordinaire. Tu m’as dit, ce me semble, que tu avais été tenté par un être qui aurait voulu te faire renoncer au Tout-Puissant, qui est également l’objet de l’adoration du Juif et du chrétien, et que