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Page:Maufrais Aventures au Matto Grosso 1951.djvu/143

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CHAPITRE V

LA CHEVAUCHÉE FANTASTIQUE


O — Como vai frances… bon dias, passou bem ?[1] frances voltou…[2]

Quelques amis, des curieux, des indifférents sont là qui m’attendent au débarcadère de la petite crique et parmi eux (ô. surprise !) Meirelles, toujours pareil à lui-même et qui après m’avoir donné un « abraco »[3], m’entraîne vers la case pour me dire d’un ton placide :

— Deux jours plus tard et nous partions sans vous, tout est prêt.

Fort heureusement, je suis arrivé à temps et quoique très las, tout à la fièvre de ce nouveau et grand départ, après une toilette rapide, je fais et défais mes bagages essayant de caser dans un espace restreint tout ce que je juge nécessaire au voyage. C’est-à-dire l’indispensable.

J’astique avec soin le colt et la carabine, vérifie l’état des munitions, le fil du sabre d’abatis, place mes papiers d’identité dans un petit sac imperméable, les sous-vête-

  1. Comment ça va, Français, bonjour, tout est bien ?
  2. Le Français est de retour.
  3. Accolade.