Page:Maufrais Aventures en Guyane 1952.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

courageux garçons de son âge, il avait activement participé à la libération de son pays. Dès l’âge de seize ans, il avait essayé de gagner Londres. Mais après un passage clandestin de la ligne de démarcation (il venait de Toulon), il eut un accident au moment d’embarquer sur un bateau de pêche, près de Dieppe. Recueilli par le maire du village, puis par les sœurs d’un couvent voisin, il avait été caché, soigné, il avait dû rentrer à Toulon. Tout en poursuivant ses études, il était devenu agent de renseignements pour la Résistance. Après avoir passé son Brevet Supérieur, il voulut préparer son bachot. Mais l’époque n’était guère favorable aux études : son collège fut évacué en Périgord et après avoir échoué à la première partie de l’examen, il préféra le maquis à la stagnation scolaire. Après le débarquement, il regagna Toulon, participa avec éclat à la libération de la ville et reçut la Croix de Guerre à dix-sept ans et demi.

Mais il voulait faire plus encore : s’engager. Ses parents ayant refusé leur consentement, il vint à Paris pour tenter sa chance dans le métier de ses rêves : le journalisme. Son premier « papier », paru dans Gavroche, racontait le Sabordage de la Flotte, à Toulon. Après avoir été correspondant de guerre dans la poche de Royan, il obtint enfin l’autorisation d’engagement souhaitée, et fut parachutiste dans la Marine. Vinrent la capitulation de l’Allemagne, puis la démobilisation, et en juillet 1946, il partit pour le Brésil où il entra à l’Agence France· Presse. C’est alors qu’il suivit la mission brésilienne chargé de tenter une pacification d’une tribu d’Indiens Chavantes, surnommés « les Tueurs du Matto Grosso », expédition qui d’ailleurs échoua.

En 1948, il rentra en France pour y chercher des appuis en vue d’une nouvelle expédition et réussit bien-