Page:Maufrais Aventures en Guyane 1952.djvu/17

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tôt à repartir avec l’aide de la revue Sciences et Voyages. En 1950, les journaux annoncèrent que Raymond Maufrais était porté disparu.

En juin 1951, son père recevait l’avis officiel de sa disparition. C’est sur les bords du Tamouri, fleuve de Guyane, qu’on retrouva, sur l’emplacement de son dernier camp, le cahier dans lequel il consignait le récit de son expédition en vue du livre qu’il publierait à son retour. C’est ce texte, ces pages maculées, tachées de pluie, pieusement déchiffrées par le père de Raymond Maufrais, que nous publions aujourd’hui sans en changer un seul mot. Plus peut-être qu’un simple récit d’exploration, c’est un document humain, bouleversant, d’une valeur inestimable.

Raymond Maufrais a-t-il été victime des Indiens, victime de la faim ou de l’un des mille dangers qui guettent l’homme dans la jungle ? Est-il, comme le croit son père, toujours vivant et prisonnier ?

Quoi qu’il en soit, Edgar Maufrais, à l’âge de cinquante-deux ans, vient de partir pour le Brésil à la recherche de son fils avec soixante mille francs en poche. Il espère d’ailleurs trouver là-bas d’autres concours et la presse a annoncé que certains savants étrangers désireraient se joindre à lui. Edgar Maufrais entend, d’après ses déclarations, suivre un chemin différent que celui que s’était tracé son fils pour atteindre les monts Tumuc-Humac.

Nous souhaitons que l’avenir donne raison à la cornfiance inébranlable que M. et Mme Edgar Maufrais ont constamment témoignée dans le destin de leur enfant.