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CHAPITRE IV

LE CAMP ROBINSON

J’ai couru le bois sans résultat. Tout est désert. La tête me tourne à regarder les cimes des arbres. La crique, dont les eaux basses montrent le fond, ne semble pas riche en poisson ; mais de toute manière, pour pêcher il faut des appats, de la chair ; j’essaie vainement avec des graines, des vers, des insectes.

Dimanche 1er Janvier 1950.

Lèvres sèches, langue enflée, violentes douleurs d’estomac, besoin immense de mastiquer quelque chose. Le pinot me calme quelques secondes, palpitations, essoufflements.

Me levant du hamac, j’ai des vertiges. J’essaie tout de même de commencer le radeau et d’abattre un arbre