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20 Juin 1949.

Rien à signaler à bord du « Gascogne ». Le soir, on danse, je m’ennuie.

3 Juillet.

Escales sur escales. Après les Antilles françaises, les Antilles anglaises et puis… les Guyanes.

Bientôt le bateau est transformé en marché persan. Les ponts sont envahis d’hindous, de noirs, de métis, de chinois.

14 Juillet.

Fête à Cayenne — La place des Palmistes est encombrée de baraques où l’on joue. Près de la crique, dans les bistrots, on danse.

2 Août.

Galop d’essai — 90 kilomètres de brousse impraticable avec quarante kilos de bagages sur le dos, sans vivres. Tout va bien — pieds enflés seulement et crise de foie.

J’ai vu les lépreux ! de quoi puis-je me plaindre maintenant.

Des Indiens ! les derniers Caraïbes…

Reposant dans mon hamac, sous le carbet[1] de l’homme rouge, je me suis enfin senti chez moi.

  1. Carbet. Un bâti de pieux fichés en terre. Entre les pieux des claies d’osier tressé, un toit formé de branchages posés sur des fourches et recouvert de feuilles de palétuviers. Le sol est en terre battue, des séparations en clayonnage divisent le carbet en deux parties : la cuisine et la salle à manger, à coucher, à tout faire.