Page:Maupassant - Contes du jour et de la nuit 1885.djvu/164

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tombant ; et de l’autre main il tenait ses dominos.

Ils restaient seuls maintenant avec le patron, qui s’était approché, plein d’intérêt.

Il demanda :

— Eh ben, Jérémie, ç’a va-t-il, à l’intérieur ? Es-tu rafraîchi à force de t’arroser ?

Et Jérémie bredouilla :

— Pus qu’il en coule, pus qu’il fait sec, là-dedans.

Le cafetier regardait Mathurin d’un air finaud. Il dit :

— Et ton fré, Mathurin, ous qu’il est à c’t heure ?

Le marin eut un rire muet :

— Il est au chaud, t’inquiète pas.

Et tous deux regardèrent Jérémie, qui posait triomphalement le double six en annonçant :

— V’là le syndic.

Quand ils eurent achevé la partie, le patron déclara :

— Vous savez, mes gars, mé, j’ va m’ mettre au portefeuille. J’ vous laisse une lampe et pi