Page:Maupassant - Contes du jour et de la nuit 1885.djvu/270

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guillemots venaient d’arriver ; un d’eux manquait, M. d’Arnelles.

Il n’avait écrit à personne, n’avait donné aucune nouvelle ! Pourtant il n’était point mort, comme tant d’autres ; on l’aurait su. Enfin, las d’attendre, les premiers venus se mirent à table ; et le dîner touchait à sa fin, quand une voiture roula dans la cour de l’hôtellerie ; et bientôt le retardataire entra.

Il s’assit, joyeux, se frottant les mains, mangea de grand appétit, et, comme un de ses compagnons s’étonnait qu’il fût en redingote, il répondit tranquillement :

— Oui, je n’ai pas eu le temps de me changer.

On se coucha en sortant de table, car, pour surprendre les oiseaux, il faut partir bien avant le jour.

Rien de joli comme cette chasse, comme cette promenade matinale.

Dès trois heures du matin, les matelots réveillent les chasseurs en jetant du sable dans