petit poisson, qu’ils ne prendront peut-être jamais !
Chantez donc la passion, ô poètes !
Sur une terrasse qui dominait la rivière, une femme accoudée songeait ! Où donc allait son rêve ? Vers l’impossible, vers l’irréalisable espoir, ou vers quelque bonheur vulgaire accompli déjà.
Quoi de plus charmant qu’une femme qui rêve ? Toute la poésie du monde est là dans l’inconnu de sa pensée. Je la regardais. Elle ne me voyait pas. Était-elle heureuse ou triste ? Pensait-elle au passé ou bien à l’avenir ? Les hirondelles sur sa tête faisaient de brusques crochets ou de grandes courbes rapides.
Était-elle heureuse ou triste ? Je ne le pus pas deviner.
J’apercevais la ville et les clochers de l’église qui grandissaient. Je distinguai bientôt des drapeaux. J’allais donc retrouver la fête. Tant pis ! Je ne connais-