Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/104

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III

La semaine parut longue à César Hautot. Jamais il ne s’était trouvé seul, et l’isolement lui semblait insupportable. Jusqu’alors, il vivait à côté de son père, comme son ombre, le suivait aux champs, surveillait l’exécution de ses ordres, et quand il l’avait quitté pendant quelque temps le retrouvait au dîner. Ils passaient les soirs à fumer leurs pipes en face l’un de l’autre, en causant chevaux, vaches ou moutons ; et la poignée de main qu’ils se donnaient au réveil semblait l’échange d’une affection familiale et profonde.