M. Paul, prenant ses rames, partit aussi pour la Grenouillère.
Quand ils arrivèrent, il allait être trois heures, et le grand café flottant regorgeait de monde.
L’immense radeau, couvert d’un toit goudronné que supportent des colonnes de bois, est relié à l’île charmante de Croissy par deux passerelles dont l’une pénètre au milieu de cet établissement aquatique, tandis que l’autre en fait communiquer l’extrémité avec un îlot minuscule planté d’un arbre et surnommé le « Pot-à-Fleurs », et, de là, gagne la terre auprès du bureau des bains.
M. Paul attacha son embarcation le long de l’établissement, il escalada la balustrade du café, puis, prenant les mains de sa maîtresse, il l’enleva, et tous deux s’assirent au bout d’une table, face à face.
De l’autre côté du fleuve, sur le chemin de halage, une longue file d’équipages s’alignait. Les fiacres alternaient avec de fines voitures de gommeux : les uns lourds, au ventre énorme écrasant les ressorts, attelés d’une