Page:Maupassant - Le Horla, OC, Conard, 1909.djvu/152

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mettre une fève dans l’oie ; mais pas de reine ; c’est embêtant, ça !

Je répétai, comme un écho :

— C’est embêtant ; mais que veux-tu que j’y fasse, moi ?

— Que tu en trouves, parbleu !

— De quoi ?

— Des femmes.

— Des femmes ?... Tu es fou !

— J’ai bien trouvé l’eau-de-vie sous un poirier, moi, et le Champagne sous les marches du perron ; et rien ne pouvait me guider encore. — Tandis que, pour toi, une jupe c’est un indice certain. Cherche, mon vieux.

Il avait l’air si grave, si sérieux, si convaincu que je ne savais plus s’il plaisantait.

Je répondis :

— Voyons, Marchas, tu blagues ?

— Je ne blague jamais dans le service.

— Mais où diable veux-tu que j’en trouve, des femmes ?

— Où tu voudras. Il doit en rester deux ou trois dans le pays. Déniche et apporte.

Je me levai. Il faisait trop chaud devant ce feu. Marchas reprit :

— Veux-tu une idée ?

— Oui.

— Va trouver le curé.