Cette page n’a pas encore été corrigée
LE
VOYAGE DU HORLA.
J’avais reçu, dans la matinée du 8 juillet, le télégramme que voici : «Beau temps. Toujours mes prédictions. Frontières belges. Départ du matériel et du personnel à midi, au siège social. Commencement des manœuvres à trois heures. Ainsi donc je vous attends à l’usine à partir de cinq heures. Jovis.»
A cinq heures précises, j’entrais à l’usine à gaz de la Villette. On dirait les ruines colossales d’une ville de cyclopes. D’énormes et sombres avenues s’ouvrent entre les lourds gazomètres alignés l’un derrière l’autre, pareilles à des colonnes monstrueuses, tronquées, inégalement hautes et qui portaient sans doute, autrefois, quelque effrayant édifice de fer.
Dans la cour d’entrée gît le ballon, une