Page:Maupassant - Le Horla.djvu/128

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d’abord, et puis mon oncle d’Orvelin, le président, et puis M. Raplet, le juge, l’ami de mon mari. Je ne les ai pas prévenus de ce que j’allais leur montrer. Je les ai fait entrer tous sur la pointe des pieds jusqu’à la porte de ma chambre. J’ai attendu cinq heures, cinq heures juste… Oh ! comme mon cœur battait. J’avais fait monter aussi le concierge pour avoir un témoin de plus ! Et puis,… et puis, au moment où la pendule commence à sonner, pan, j’ouvre la porte toute grande… Ah ! ah ! ah ! ça y était en plein… en plein… ma chère… Oh ! quelle tête !… si tu avais vu sa tête !… Et il s’est retourné… l’imbécile ? Ah ! qu’il était drôle… Je riais, je riais… Et papa qui s’est fâché, qui voulait battre mon mari… Et le concierge, un bon serviteur, qui l’aidait à se rhabiller… devant nous… devant nous… Il boutonnait ses bretelles… que c’était farce !… Quant