Page:Maupassant - Le Rosier de Madame Husson.djvu/240

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Ma supposition était stupide. Je m’y attachai cependant. Nous autres, notaires, nous ne devrions jamais lire des romans ; et j’en ai lu, monsieur.

Donc j’écrivis, comme notaire, au nom d’un client, et j’attendis.

Cinq jours plus tard, vers trois heures de l’après-midi, j’étais en train de travailler dans mon cabinet, quand le maître clerc m’annonça :

Mlle  Chantefrise.

— Faites entrer.

Alors apparut une femme d’environ trente ans, un peu forte, brune, l’air embarrassé.

— Asseyez-vous, mademoiselle.

Elle s’assit et murmura :

— C’est moi, monsieur.

— Mais, mademoiselle, je n’ai pas l’honneur de vous connaître.

— La personne à qui vous avez écrit.

— Pour un mariage ?

— Oui, monsieur.

— Ah ! très bien !