— Elle-même.
— Oh ! voyons, vous êtes fou ?
— Je — vous — le — jure.
— Alors, dites-moi tous les détails ?
— Les voici. Du temps de M. Bonderoi, l’ancien notaire, Mme Bonderoi utilisait, dit-on, les clercs pour son service particulier. C’est une de ces respectables bourgeoises à vices secrets et à principes inflexibles, comme il en est beaucoup. Elle aimait les beaux garçons ; quoi de plus naturel ? N’aimons-nous pas les belles filles ?
Une fois que le père Bonderoi fut mort, la veuve se mit à vivre en rentière paisible et irréprochable. Elle fréquentait assidûment l’église, parlait dédaigneusement du prochain, et ne laissait rien à dire sur elle.
Puis elle vieillit, elle devint la petite bonne femme que vous connaissez, pincée, sûrie, mauvaise.