sement, puisque nous en avons le pied et le faîte. N’est-il pas naturel, dès lors, d’appeler nos bains : les Bains du Mont-Oriol, et d’attacher à cette station, qui deviendra une des plus importantes du monde entier, le nom du premier propriétaire. Rendons à César ce qui appartient à César.
Et notez, messieurs, que ce vocable est excellent. On dira le Mont-Oriol comme on dit le Mont-Dore. Il reste dans l’œil et dans l’oreille, on le voit bien, on l’entend bien, il demeure en nous : Mont-Oriol ! — Mont-Oriol ! — Les bains du Mont-Oriol…
Et Andermatt le faisait sonner, ce mot, le lançait comme une balle, en écoutait l’écho.
Il reprit, simulant des dialogues :
— Vous allez aux bains du Mont-Oriol ?
— Oui, madame. On les dit parfaites, ces eaux du Mont-Oriol.
— Excellentes, en effet. Mont-Oriol, d’ailleurs, est un délicieux pays.
Et il souriait, avait l’air de causer, changeait de ton pour indiquer quand parlait la dame, saluait de la main en représentant le monsieur.
Puis il reprit de sa voix naturelle :
— Quelqu’un a-t-il une objection à présenter ?