Page:Maupassant - Mont-Oriol, éd. Conard, 1910.djvu/206

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treprendre, m’assurer que nous obtiendrions les autorisations nécessaires pour la création d’un nouvel établissement d’utilité publique. Cette assurance, je l’ai. Ce qui reste à faire sous ce rapport, je le ferai. J’ai la parole du Ministre. Mais un autre point m’arrêtait. Nous allons, messieurs, entreprendre une lutte avec l’ancienne Société des eaux d’Enval. Nous sortirons vainqueurs de cette lutte, vainqueurs et riches, soyez-en convaincus ; mais de même qu’il fallait un cri de guerre aux combattants d’autrefois, il nous faut, à nous, combattants du combat moderne, un nom pour notre station, un nom sonore, attirant, bien fait pour la réclame, qui frappe l’oreille comme une note de clairon et entre dans l’œil comme un éclair. Or, messieurs, nous sommes à Enval et nous ne pouvons débaptiser ce pays. Une seule ressource nous restait. Désigner notre établissement, notre établissement seul, par une appellation nouvelle.

Voici ce que je vous propose :

Si notre maison de bains se trouve au pied de la butte dont est propriétaire M. Oriol, ici présent, notre futur casino sera situé sur le sommet de cette même butte. On peut donc dire que cette butte, ce mont, car c’est un mont, un petit mont, constitue notre établis-