Page:Maupassant - Mont-Oriol, éd. Conard, 1910.djvu/251

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verses et profondes ! Comme ça remue, comme ça ébranle les nerfs, comme ça gratte l’oreille… comme ça gratte.. ! comme ça gratte.. !

Il se frottait les mains avec ravissement, et il chantonna :

— Vous entendrez mon opéra, — mon opéra, mon opéra. — Vous entendrez mon opéra.

Gontran dit :

— Vous faites un opéra ?

— Oui, je l’achève.

Mais la voix de commandement de Petrus Martel retentissait :

— Vous comprenez bien ! C’est convenu : une fusée jaune, et vous partez !

Il donnait des ordres pour le feu d’artifice. On le rejoignit et il expliqua ses dispositions en montrant de son bras tendu, comme s’il eût menacé une flotte ennemie, des piquets de bois blancs sur la montagne, au-dessus des gorges, de l’autre côté du vallon.

— C’est là-bas qu’on le tirera. Je disais à mon artificier d’être à son poste dès huit heures et demie. Aussitôt que le spectacle sera fini je donnerai le signal d’ici par une fusée jaune, et alors il allumera la pièce d’ouverture.

Le marquis apparut :