Les princes ont une manière de comprendre l’autorité qui n’est pas celle des peuples. C’est toujours la question des coquillages. « Je veux manger des coquillages, moi ! — Tu n’en mangeras pas ! — Si ! — Non ! — Si ! — Non ! » Et cela suffit parfois pour amener la mort d’un homme ou la mort d’un roi.
Mais M. Perdrix revint à son idée :
— C’est égal, dit-il, le métier de souverain n’est pas drôle, au jour d’aujourd’hui. Vrai, j’aime autant le nôtre. C’est comme d’être pompier, c’est ça qui n’est pas gai non plus !
M. Piston, calmé, reprit :
— Les pompiers français sont une des gloires du pays.
M. Rade approuva :
— Les pompiers, oui, mais pas les pompes.
M. Piston défendit les pompes et l’organisation ; il ajouta :
— D’ailleurs on étudie la question ; l’attention est éveillée ; les hommes compétents s’en occupent ; d’ici peu, nous aurons des moyens en harmonie avec les nécessités.
Mais M. Rade secouait la tête.