Page:Maupassant - Pierre et Jean, Ollendorff, 1888.djvu/278

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Roland s’écria :

— Mais je vais en parler à M. Poulin, que je connais beaucoup ! Il est juge au tribunal de commerce et il s’occupe des affaires de la Compagnie. J’ai aussi M. Lenient, l’armateur, qui est intime avec un des vice-présidents.

Jean demandait à son frère :

— Veux-tu que je tâte aujourd’hui même M. Marchand ?

— Oui, je veux bien.

Pierre reprit, après avoir songé quelques instants :

— Le meilleur moyen serait peut-être encore d’écrire à mes maîtres de l’École de médecine qui m’avaient en grande estime. On embarque souvent sur ces bateaux-là des sujets médiocres. Des lettres très chaudes des professeurs Mas-Roussel, Rémusot, Flache et Borriquel enlèveraient la chose en une heure mieux que toutes les recommandations douteuses. Il suffirait de faire présenter ces lettres par ton ami M. Marchand au conseil d’administration.