Page:Maupassant - Pierre et Jean, Ollendorff, 1888.djvu/279

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Jean approuvait tout à fait :

— Ton idée est excellente, excellente !

Et il souriait, rassuré, presque content, sûr du succès, étant incapable de s’affliger longtemps.

— Tu vas leur écrire aujourd’hui même, dit-il.

— Tout à l’heure, tout de suite. J’y vais. Je ne prendrai pas de café ce matin, je suis trop nerveux.

Il se leva et sortit.

Alors Jean se tourna vers sa mère :

— Toi, maman, qu’est-ce que tu fais ?

— Rien… Je ne sais pas.

— Veux-tu venir avec moi jusque chez Mme Rosémilly ?

— Mais… oui… oui…

— Tu sais… il est indispensable que j’y aille aujourd’hui.

— Oui… oui… C’est vrai.

— Pourquoi ça, indispensable ? — demanda Roland, habitué d’ailleurs à ne jamais comprendre ce qu’on disait devant lui.

— Parce que je lui ai promis d’y aller.