Page:Maupassant - Pierre et Jean, Ollendorff, 1888.djvu/77

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pait autour de cet héritage annoncé, acquis déjà, de cet argent caché derrière la porte et qui allait entrer tout à l’heure, demain, sur un mot d’acceptation.

Il demanda :

— Il n’y a pas de difficultés possibles ?… pas de procès ?… pas de contestations ?…

Me Lecanu semblait tranquille :

— Non, mon confrère de Paris me signale la situation comme très nette. Il ne nous faut que l’acceptation de M. Jean.

— Parfait, alors… et la fortune est bien claire ?

— Très claire.

— Toutes les formalités ont été remplies ?

— Toutes.

Soudain, l’ancien bijoutier eut un peu honte, une honte vague, instinctive et passagère de sa hâte à se renseigner, et il reprit :

— Vous comprenez bien que si je vous demande immédiatement toutes ces choses, c’est pour éviter à mon fils des désagréments qu’il pourrait ne pas prévoir. Quelquefois il y