Page:Maupassant - Sur l'eau, 1888.djvu/108

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Les planètes, comme les femmes, ont besoin d’un époux, et la pauvre lune dédaignée du soleil n’a-t-elle pas simplement coiffé sainte Catherine, comme nous le disons ici-bas ?

Et c’est pour cela qu’elle nous emplit, avec sa clarté timide, d’espoirs irréalisables et de désirs inaccessibles. Tout ce que nous attendons obscurément et vainement sur cette terre, agite notre cœur comme une sève impuissante et mystérieuse sous les pâles rayons de la lune. Nous devenons,